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Le cinquième péronisme à la lumière du passé

Avec la présidence d’Alberto Fernandez commence le cinquième gouvernement péroniste de l’histoire argentine. On ne connaît pas encore quelle forme de justicialisme* sera adoptée sous cette mandature et les quatre précédentes offrent des pistes contradictoires. Ce mouvement est passé par des voies opposées qui expliquent sa permanence.

Le péronisme est la structure politique dominante depuis le milieu du siècle passé. Il conserve la prédominance en tant que culture, force électorale et réseau de pouvoir. Sa version classique (1945-1955) s’est inspirée du nationalisme militaire et a misé sur la bourgeoisie industrielle, en conflit avec le capital étranger et les élites locales.Leer texto completo [PDF]

Coronavirus et crise économique mondiale

La crise économique mondiale s’aggrave à un rythme aussi rapide que la pandémie. La réduction du taux de croissance et le freinage brutal de l’appareil productif chinois sont déjà devant nous. Maintenant que le prix du pétrole s’est effondré, les marchés boursiers se sont effondrés et la panique s’est installée dans le monde financier. Beaucoup suggèrent que les performances acceptables de l’économie ont été brusquement altérées par le oronavirus. Ils estiment également que la pandémie pourrait provoquer le redémarrage d’un effondrement similaire celui de 2008.

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Amérique latine : la grande confrontation

L’Amérique latine enregistre un changement brutal, dans le feu de la confrontation entre les démunis et les privilégiés. Ce conflit comprend des révoltes populaires et des réactions des oppresseurs. Les batailles se déroulent dans les rues et aux urnes. Les puissants ne recourent pas seulement à la répression. Ils manipulent les informations, diffament les combattants et encouragent le ressentiment de la classe moyenne appaux, des victoires significatives coexistent avec des revers inquiétants.

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Venezuela: c’est l’avenir de la région qui est en jeu

L’auto-proclamation de Guaidó est le pari le plus ridicule et le plus dangereux des dernières années. Avec le soutien effronté de Washington, la droite tente de placer un étranger dans la première magistrature.

L’Argentine au bord du gouffre

L’impuissance du gouvernement face à la corrida des taux de change accélère un dénouement dramatique de la crise. Le président Mauricio Macri a essayé de contenir la dévaluation du peso en annonçant une aide supplémentaire inexistante du FMI et a fini par pousser le prix du dollar au-dessus de 40 pesos. Puis il s’est retiré un week-end pour frénétiquement tenter de renouveler son cabinet et a échoué à mettre en œuvre des changements. Enfin, il est apparu à l’écran avec la nouvelle d’un ajustement de l’ajustement. Avec l’objectif draconien de « zéro déficit budgétaire », il a demandé aux créanciers un répit.

Le Nicaragua fait mal

Ecrire sur le Nicaragua est aussi douloureux et triste qu’indispensable. Les souvenirs de la révolution sandiniste restent toujours vivants pour la génération qui a connu cette épopée. Le silence serait un affront à ceux qui ont participé à cette insurrection mémorable contre Somoza.

Pertinence contemporaine de Marx

Marx retrouve aujourd’hui un regain d’intérêt. Sa mise en lumière des mécanismes du capitalisme contraste avec les simplifications des néo-classiques et la naïveté des économistes hétérodoxes. Marx permet de comprendre que l’offensive néolibérale et la surexploitation des précaires renvoient à la logique de la plus-value. Il a identifié l’origine des inégalités et montré ce qu’implique aujourd’hui encore la recherche sans fin du profit.
Le Capital permet de récuser toute assimilation du chômage à la révolution numérique. Il remet en cause les théories qui expliquent les crises par des erreurs de politique économique ou par des régulations défaillantes. Il souligne les contradictions incontournables entre consommation et rentabilité.
Marx a insisté sur le fait que les convulsions financières trouvent leur source dans la sphère de la production. Il a proposé une analyse des rapports entre mondialisation et modèles nationaux d’accumulation. Il a anticipé les polarisations engendrées par le sous-développement dans les pays de la Périphérie et l’articulation nécessaire entre anti-impérialisme et stratégie socialiste.
Il a enfin conceptualisé la combinaison d’illusions et de peur que propage l’idéologie bourgeoise. Son projet égalitaire refait aujourd’hui surface en même temps que de nouvelles synthèses entre action politique et élaboration théorique

Marx et la périphérie

Le tournant de Marx vis-à-vis de la périphérie suscite de l’intérêt. Sous l’impact de différentes rébellions il a modifié son regard sur l’expansion capitaliste mondiale et substitué à ses visées cosmopolites une critique du colonialisme. Il a revalorisé la lutte nationale et imaginé des transitions au socialisme à partir de formes communales.
Marx a également remplacé le schéma unilinéaire de développement des forces productives par une vision multilinéaire de développements variés. Il a perçu des jonctions entre économies développées et des fractures avec le reste du monde, mais il n’a pas défini de primautés exogènes ou endogènes dans la gestation de cette brèche.
Les libéraux transforment les dénonciations du capitalisme chez Marx en éloges. Les nationalistes ignorent son virage, se trompent sur les critiques de l’eurocentrisme et renouvellent des objectionsdépassées aux « peuples sans histoire ». Il a inspiré des caractérisations objectivo-subjectives de la nation et des critères pour différencier les nationalismes progressistes et régressifs. Il n’a pas formulé de théories du progrès et il a anticipé des notions sur le sous-développement

Notre Fidel

Avec Fidel nous avons perdu la principale figure révolutionnaire latino-américaine du siècle dernier. Il n’est pas facile d’en analyser la portée dans l’émotion que suscite sa mort, mais l’importance qu’il a eu apparait plus clairement quand il est parti.