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Pertinence contemporaine de Marx

Marx retrouve aujourd’hui un regain d’intérêt. Sa mise en lumière des mécanismes du capitalisme contraste avec les simplifications des néo-classiques et la naïveté des économistes hétérodoxes. Marx permet de comprendre que l’offensive néolibérale et la surexploitation des précaires renvoient à la logique de la plus-value. Il a identifié l’origine des inégalités et montré ce qu’implique aujourd’hui encore la recherche sans fin du profit.
Le Capital permet de récuser toute assimilation du chômage à la révolution numérique. Il remet en cause les théories qui expliquent les crises par des erreurs de politique économique ou par des régulations défaillantes. Il souligne les contradictions incontournables entre consommation et rentabilité.
Marx a insisté sur le fait que les convulsions financières trouvent leur source dans la sphère de la production. Il a proposé une analyse des rapports entre mondialisation et modèles nationaux d’accumulation. Il a anticipé les polarisations engendrées par le sous-développement dans les pays de la Périphérie et l’articulation nécessaire entre anti-impérialisme et stratégie socialiste.
Il a enfin conceptualisé la combinaison d’illusions et de peur que propage l’idéologie bourgeoise. Son projet égalitaire refait aujourd’hui surface en même temps que de nouvelles synthèses entre action politique et élaboration théorique

Marx et la périphérie

Le tournant de Marx vis-à-vis de la périphérie suscite de l’intérêt. Sous l’impact de différentes rébellions il a modifié son regard sur l’expansion capitaliste mondiale et substitué à ses visées cosmopolites une critique du colonialisme. Il a revalorisé la lutte nationale et imaginé des transitions au socialisme à partir de formes communales.
Marx a également remplacé le schéma unilinéaire de développement des forces productives par une vision multilinéaire de développements variés. Il a perçu des jonctions entre économies développées et des fractures avec le reste du monde, mais il n’a pas défini de primautés exogènes ou endogènes dans la gestation de cette brèche.
Les libéraux transforment les dénonciations du capitalisme chez Marx en éloges. Les nationalistes ignorent son virage, se trompent sur les critiques de l’eurocentrisme et renouvellent des objectionsdépassées aux « peuples sans histoire ». Il a inspiré des caractérisations objectivo-subjectives de la nation et des critères pour différencier les nationalismes progressistes et régressifs. Il n’a pas formulé de théories du progrès et il a anticipé des notions sur le sous-développement

Notre Fidel

Avec Fidel nous avons perdu la principale figure révolutionnaire latino-américaine du siècle dernier. Il n’est pas facile d’en analyser la portée dans l’émotion que suscite sa mort, mais l’importance qu’il a eu apparait plus clairement quand il est parti.

La Grèce sous un regard latino-américain

A bien des égards, la Grèce traverse aujourd’hui une situation similaire à celle qu’ont connue des pays d’Amérique latine. C’est ce qui donne un intérêt particulier au regard porté ici par l’économiste marxiste argentin, Claudio Katz. Cet article (titre original « Grecia con ojos latinoamericanos », http://katz.lahaine.org/?p=256 ,repris sur de nombreux sites et blogs latino-américains ou de langue castillane, a été traduit par Jean-Philippe Divès

Buenos Aires-Athènes et retour

On a souvent fait, ces dernières années, le parallèle entre la crise grecque et l’effondrement de l’Argentine en 2001. De nombreuses analyses ont souligné les similitudes quant au degré d’endettement ou à la détérioration de la situation économique et du système politique